Jésus lave les pieds de ses disciples (Jean 13-15)

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« Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c’est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous. »

(Jean 13, 14-15)

Historique du lavement des pieds suivant https://fr.wikipedia.org/wiki/Lavement_des_pieds

Avant l’ère chrétienne

On en trouve des exemples dans la plus haute Antiquité, puisqu’alors on marchait les pieds nus ou chaussés de simples sandales : un hôte fournissait l’eau et un serviteur pour laver les pieds des invités, geste honorifique.

Chez les Grecs par exemple, la scène est décrite dans l’Odyssée, quand Euryclée, la nourrice d’Ulysse, lui lave les pieds.

Cette coutume est aussi mentionnée à plusieurs endroits dans l’Ancien Testament. Dans la Genèse, Abraham organise le lavement des pieds des anges cachés sous la figure de voyageurs et Joseph celui de ses frères lors de leur réconciliation en Égypte. Cette coutume de laver les pieds était une marque d’honneur que le chef de famille rendait à ses convives : Abigaïl dit aux serviteurs de David qui venaient la demander en mariage pour leur maître : Que sa servante, soit chargée de laver les pieds des serviteurs de mon Seigneur4. Allusion sans doute dans le psaume 108 lorsque le psalmiste appelle Moab « le bassin où il se lavera ».

Dans l’Évangile

C’est aussi le geste de la femme oignant les pieds du Christ de parfum chez Simon le pharisien auquel Jésus reproche d’avoir oublié cette coutume honorifique. Mais elle le fait avec l’eau de ses larmes, de sorte que cet acte peut apparaître comme une préfiguration émouvante du percement des pieds du Christ dans la crucifixion, acte diamétralement opposé au lavage des pieds. Le lavement des pieds comme acte honorifique est aussi mentionné dans saint Paul, et sa Première épître à Timothée (5:10) : il faut que les veuves aient lavé les pieds des saints. « Une veuve, pour être inscrite sur le rôle doit être âgée de soixante ans au moins, avoir été mariée une seule fois, être réputée pour ses bonnes œuvres, comme ayant élevé des enfants, exercé l’hospitalité, lavé les pieds des saints, assisté les malheureux, pratiqué toute bonne œuvre »

Un geste évangélique

Ce geste du lavement des pieds était effectué par les serviteurs ou les esclaves. Dieu créateur venant sur la terre dans la personne du « Verbe incarné », le Christ, il prend la condition d’un esclave avant de mourir sur une croix, pour racheter les hommes, et il le fait par ce geste. Il montre ainsi l’exemple de l’humilité et l’abaissement qu’il avait enseignée auparavant à ses disciples : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur : Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. (Matthieu 23:12.). »

Il se met à genoux devant des hommes, devenus ses frères et ses amis et non plus serviteurs : mais lui devient ainsi le « serviteur souffrant » annoncé par Isaïe : saint Paul dans l’épître aux Philippiens (2) explique brièvement ce geste en quelques lignes : « Bien qu’il fût dans la condition de Dieu, il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu, mais il s’est anéanti lui-même, en prenant la condition d’esclave, en se rendant semblable aux hommes, et reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui… »

Enfin, ce geste symbolise l’amour mutuel que les disciples ont les uns pour les autres, dans la nouvelle alliance et la doctrine chrétienne, c’est-à-dire ce que l’on appelle le commandement nouveau : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi qui suis votre Seigneur et votre Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné l’exemple, afin que, pensant à ce que je vous ai fait, vous fassiez aussi de même ».

Au temps des rois et souverains catholiques, l’accent fut mis sur la pauvreté qu’il fallait servir en la personne des mendiants, sur le fait que le grand et le premier devait s’abaisser et devenir serviteur, puis, dans les monastères, sur la charité mutuelle et l’amour fraternel. La podonipsia qui s’observait en mémoire du lavement des pieds des apôtres par Notre-Seigneur fut appelée aussi mandatum, au Moyen Âge latin, commandement nouveau.

(Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lavement_des_pieds)

Cotonou, le 29 mars 2018

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