
« Marche en avant de toi-même, comme le chameau qui guide la caravane ».
J’ai tenté de comprendre la raison pour laquelle cette exhortation qui nous vient d’Afrique du Sud comparait l’action de se dépasser soi-même à un chameau en tête de caravane.
La caravane représentant un groupe de voyageurs, je me suis aisément répondue que la comparaison était soutenable puisque l’action de se dépasser soi-même, de sortir de sa zone de confort, était un voyage. Un voyage qui commençait au fond de soi pour se matérialiser à l’extérieur de soi.
Les chameaux font de grandes distances dans des conditions climatiques sévères, le pas lent mais régulier ; bref, le chameau est persévérant, sobre, résistant, fort. Il a certainement les qualités dont nous avons besoin pour suivre Jésus le Christ, pour faire le voyage de conversion : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même », qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8, 34), comme pour la veuve qui a offert tout ce qu’elle avait pour vivre (Luc 21, 1-4).
Tiens, tiens ! Et si c’était à cause de sa persévérance et de ses autres qualités qu’il « est plus facile à un chameau de passer par le trou de l’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ! » ? 🙂 Mais cela, c’est une autre histoire !!!
Luc 21, 1-4 : texte de l’Évangile proposé par l’Église catholique à notre méditation ce jour 27 novembre 2017
« Levant les yeux, il vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve indigente qui y mettait deux piécettes, et il dit : « Vraiment, je vous le dis, cette veuve qui est pauvre a mis plus qu’eux tous. Car tous ceux-là ont mis de leur superflu dans les offrandes, mais elle, de son dénuement, a mis tout ce qu’elle avait pour vivre ».
Cotonou, le 27 novembre 2017
Elvire VIGNON, Avocate honoraire, Arbitre et Médiatrice